Daredevil
est une série de Drew Goddard et Steven S. DeKnight issue de la
collaboration entre Netflix et Marvel, et basée sur le
comics Daredevil créé en 1964 par Stan Lee et Bill Everett.
Elle
a été mise en ligne intégralement le 10 avril 2015 sur Netflix.
Dans
le quartier d'Hell's Kitchen a New-York, ville ayant souffert lors
d'une invasion extra-terrestre vue dans Avengers, Matt Murdock
(Charlie Cox) est un jeune avocat qui a subit un accident le rendant
aveugle. Suite à ça il développe une sorte de sixième sens. La
nuit, il sort masqué et vêtu de noir pour combattre la corruption
et le banditisme qui s'étendent de plus en plus dans le quartier où
il a grandit.
Le
jour il essaye de combattre l'injustice par le biais de la loi et une
fois la nuit tombée il s'improvise à la fois juge, juré et
bourreau.
Et
il ne manque pas de travail, en effet les criminels New Yorkais sont
de plus en plus virulents alors qu'un homme, Wilson Fisk (Vincent
D'Onofrio) semble les rallier à sa cause.
Premier
postulat de cette série Daredevil, c'est dark. Tant littéralement
que métaphoriquement. Un éclairage paradoxalement sombre c'est un
choix de réalisation audacieux qu'ont fait les créateurs de la
série mais néanmoins approprié. Le héros est aveugle et les
techniques utilisées à l'image permettent au spectateur d'entrer
dans le monde de Murdock. Des ombres, un travail sur la profondeur de
champ, des hors-champs, ici on ne voit pas l'action, on la devine.
Bon j'exagère, ce n'est pas si
sombre à l'image, de plus, la réalisation est vraiment
intelligente et on se laisse surprendre par des plans séquences
audacieux ou des focalisations aussi déroutantes qu'intéressantes.
En
terme de combats, les chorégraphies sont excellentes, ça saute, ça
frappe, on est comme hypnotisé devant les scènes où le
protagoniste malmène ses adversaires. Pour ce qui est du personnage
principal, je le trouve néanmoins quelque peu raté, trop lisse,
bien qu'en constant questionnement sur ce qu'il devrait faire ou ne
pas faire. Murdock n'a pas assez de profondeur et les maigres
flash-back sur son enfance n'aident malheureusement pas à s'attacher
à lui. Contrairement à l'antagoniste principal, Wilson Fisk qui lui
est parfait, à la fois incroyablement humain mais aussi
bestial dans le sens littéral du terme. Il est
dommage que le méchant soit mieux réussi que le héros que
l'on suit durant les 13 épisodes de 50 minutes.
Et
si j'évoque la durée de la série c'est pour soulever un défaut
qui est peut être inhérent au fait que j'ai regardé la totalité
de la série en moins de 48 heures. En effet de par ce visionnage
intensif j'ai trouvé le rythme assez inégal. 50 minutes pour un
épisode c'est un format assez long et autant certains passent à une
vitesse folle, autant d'autres traînent en longueur.
Je
parlais de la noirceur de la série plus haut et, outre l'image, il y
aussi les thèmes, comme par
exemple le questionnement constant sur le fait d'ôter la vie
d'autrui, les agissements des truands et la violence qui
rendent le tout étonnant.
Après avoir regardé Marvel Agents of SHIELD, la série d'ABC
est certes de bonne facture mais elle reste assez lisse, on pouvait
penser que Daredevil serait une série qui resterait soft, et
bien détrompez-vous, c'est sanglant, c'est dur, et les personnes
facilement impressionnables ou
sensibles devraient réfléchir à deux fois avant de se lancer.
Mention
spéciale aux seconds rôles qui sont vraiment bons, principalement
l'homme de main de Fisk, Wesley (Toby Leonard Moore), froid,
poli et incroyablement sympathique ainsi que le meilleur ami et
associé de Murdock, Foggy Nelson (Elden Henson) qui est à la fois
drôle et touchant.
Daredevil
est donc une bonne série, certes pas sans défauts mais qui plaira
aux aficionados de l'univers cinématographique Marvel. Si
vous aimez les ambiances sombres, l'action et les histoires de
gangsters, vous y trouverez largement votre compte.
♥♥♥♥♡
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