vendredi 24 avril 2015

Daredevil

Daredevil est une série de Drew Goddard et Steven S. DeKnight issue de la collaboration entre Netflix et Marvel, et basée sur le comics Daredevil créé en 1964 par Stan Lee et Bill Everett.
Elle a été mise en ligne intégralement le 10 avril 2015 sur Netflix.


Dans le quartier d'Hell's Kitchen a New-York, ville ayant souffert lors d'une invasion extra-terrestre vue dans Avengers, Matt Murdock (Charlie Cox) est un jeune avocat qui a subit un accident le rendant aveugle. Suite à ça il développe une sorte de sixième sens. La nuit, il sort masqué et vêtu de noir pour combattre la corruption et le banditisme qui s'étendent de plus en plus dans le quartier où il a grandit.
Le jour il essaye de combattre l'injustice par le biais de la loi et une fois la nuit tombée il s'improvise à la fois juge, juré et bourreau.
Et il ne manque pas de travail, en effet les criminels New Yorkais sont de plus en plus virulents alors qu'un homme, Wilson Fisk (Vincent D'Onofrio) semble les rallier à sa cause.



Premier postulat de cette série Daredevil, c'est dark. Tant littéralement que métaphoriquement. Un éclairage paradoxalement sombre c'est un choix de réalisation audacieux qu'ont fait les créateurs de la série mais néanmoins approprié. Le héros est aveugle et les techniques utilisées à l'image permettent au spectateur d'entrer dans le monde de Murdock. Des ombres, un travail sur la profondeur de champ, des hors-champs, ici on ne voit pas l'action, on la devine. Bon j'exagère, ce n'est pas si sombre à l'image, de plus, la réalisation est vraiment intelligente et on se laisse surprendre par des plans séquences audacieux ou des focalisations aussi déroutantes qu'intéressantes.

En terme de combats, les chorégraphies sont excellentes, ça saute, ça frappe, on est comme hypnotisé devant les scènes où le protagoniste malmène ses adversaires. Pour ce qui est du personnage principal, je le trouve néanmoins quelque peu raté, trop lisse, bien qu'en constant questionnement sur ce qu'il devrait faire ou ne pas faire. Murdock n'a pas assez de profondeur et les maigres flash-back sur son enfance n'aident malheureusement pas à s'attacher à lui. Contrairement à l'antagoniste principal, Wilson Fisk qui lui est parfait, à la fois incroyablement humain mais aussi bestial dans le sens littéral du terme. Il est dommage que le méchant soit mieux réussi que le héros que l'on suit durant les 13 épisodes de 50 minutes.

Et si j'évoque la durée de la série c'est pour soulever un défaut qui est peut être inhérent au fait que j'ai regardé la totalité de la série en moins de 48 heures. En effet de par ce visionnage intensif j'ai trouvé le rythme assez inégal. 50 minutes pour un épisode c'est un format assez long et autant certains passent à une vitesse folle, autant d'autres traînent en longueur.

Je parlais de la noirceur de la série plus haut et, outre l'image, il y aussi les thèmes, comme par exemple le questionnement constant sur le fait d'ôter la vie d'autrui, les agissements des truands et la violence qui rendent le tout étonnant. Après avoir regardé Marvel Agents of SHIELD, la série d'ABC est certes de bonne facture mais elle reste assez lisse, on pouvait penser que Daredevil serait une série qui resterait soft, et bien détrompez-vous, c'est sanglant, c'est dur, et les personnes facilement impressionnables ou sensibles devraient réfléchir à deux fois avant de se lancer.
Mention spéciale aux seconds rôles qui sont vraiment bons, principalement l'homme de main de Fisk, Wesley (Toby Leonard Moore), froid, poli et incroyablement sympathique ainsi que le meilleur ami et associé de Murdock, Foggy Nelson (Elden Henson) qui est à la fois drôle et touchant.




Daredevil est donc une bonne série, certes pas sans défauts mais qui plaira aux aficionados de l'univers cinématographique Marvel. Si vous aimez les ambiances sombres, l'action et les histoires de gangsters, vous y trouverez largement votre compte.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire